Highland Park, distillerie d'Écosse

Les origines de la distillerie sont incertaines, à la frontière entre mythes et réalité. Highland Park a-t-elle été fondée par le célèbre pasteur devenu contrebandier, Magnus Eunson, ou par le fermier David Robertson en 1798 ?

La distillerie a-t-elle toujours porté le nom de Highland Park ou se nomme-t-elle à l'origine Rosebank, puis Kirkwall ?

Quel que soit le mystère qui entoure ses origines, il est admis que ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que la seule distillerie de Kirkwall trouve ses marques, dans les années 1870, sous la direction de William Stuart et, à partir de 1885, sous celle de son associé James Grant (précédemment directeur de la distillerie The Glenlivet), qui en prend le contrôle en 1895.

C'est ce dernier qui agrandit la distillerie à 2 reprises et établit une étroite relation avec Robertson & Baxter (R&B). Highland Distillers Company (absorbé depuis par Edrington Group), qui a des parts dans R&B, prend le contrôle total de la distillerie en 1937. Highland Park fait toujours partie d'Edrington Group.

Le premier Single Malt de la distillerie, une expression de 8 ans d'âge, voit le jour à la fin des années 1970, mais le packaging est revu dans les années 1980 (et à plusieurs reprises depuis), lorsque les expressions de 12 et 18 ans d'âge sont introduites.

Le Whisky acquiert rapidement une grande popularité et la gamme ne cesse de s'étendre. En plus d'une gamme de base avec des mentions d'âge, plusieurs séries sont lancées sur le thème de l'histoire des Orcades et des dieux nordiques.

La distillerie Highland Park se caractérise généralement par des Whiskies légèrement tourbés (mélange de malt tourbé et non tourbé, donnant en moyenne un malt de 8 PPM, et un New Make de 2 PPM), bien que la composition de la tourbe diffère de celle du continent ou de la célèbre île d'Islay.

La tourbe des Orcades est exclusivement composée de sphaigne et de bruyère. Le résultat est un Whisky légèrement fumé, plus parfumé mais bien moins intense et médicinal que ceux issus de l'île d'Islay. 

La tourbe est brûlée dans les fours de la distillerie et le malt fumé qui en résulte représente environ 20% de l'orge utilisée lors du brassage. Le reste de l'orge maltée, non tourbée, provient du continent.